En se transformant, dixit Martin van Creveld, les guerres « à l’occidentale » ont-elles cessé de transformer les hommes chargés de les gagner ? On est en droit d’en douter. La question nous est certes posée avec une acuité renouvelée depuis l’apparition d’une distance avec l’ennemi (pensons aux drones de combat pilotés par joystick depuis un bureau) encore du domaine de la littérature de genre à la fin du 19e siècle. Dans les faits, l’occupation physique du terrain n’en continue pas moins de prévaloir, aujourd’hui comme hier. La multiplication des cas de stress post-traumatique chez les soldats américains engagés en Irak le démontre, la guerre moderne, même assistée par ordinateur, n’a rien perdu de sa brutale réalité.
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